Rhône-Alpes Méthanisation, un partenariat réussi
Haute-Savoie. La coopération développée entre 41 agriculteurs du pays d’Évian, la communauté de communes et la SA des eaux minérales est un succès.
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Alors qu’elle a démarré sa quatrième campagne d’épandage collectif d’effluents d’élevage, la Sica Terragr’eau tire un bilan positif du partenariat initié avec les eaux minérales d’Évian (Danone) et les 16 communes environnantes. Depuis 2017, les agriculteurs bénéficient d’une prise en charge de leurs effluents (ce qui leur évite d’avoir à investir dans de nouvelles et coûteuses capacités de stockage), ainsi que d’une matière fertilisante efficace. La communauté de communes s’assure de recettes générées par le biogaz produit dans le méthaniseur-composteur. Avec des plans d’épandage plus pointus, la société des eaux minérales d’Évian protège sa ressource en eau des risques de pollution par les nitrates.
Épandage maîtrisé
La collecte des fumiers et lisiers des éleveurs est réalisée par le groupement d’industriels qui gèrent l’unité de méthanisation. Les agriculteurs assurent l’épandage du digestat via une Cuma créée à cet effet. « Nous voulions avoir un regard sur les effluents entrants dans le méthaniseur et maîtriser la qualité de la fertilisation, explique Philippe Gillet, président fondateur de la Sica Terragr’eau. Ce sont des éléments essentiels en fabrication de lait AOP abondance et IGP tomme, emmental et raclette de Savoie. »
En 2019, 26 650 m3 de digestat et 1 572 t de compost ont été épandus dans un rayon de 15 km sur 1 200 ha. « De deux attelages pour l’épandage, nous sommes passés à sept, précise Philippe Gillet. Intervenir dans les 2-3 jours après la fauche pour ne pas abîmer la repousse d’herbe est indispensable. Le digestat fait son effet. Les achats d’engrais minéraux sont en baisse. L’épandage réalisé par le chauffeur de la Cuma et trois ETA locales a libéré du temps et du stress au printemps. »
Humainement riche, cette expérience a été structurante localement. Dans une région où les agriculteurs sont traditionnellement individualistes, la Cuma a été développée avec d’autres matériels et un groupe « agriculture régénératrice » a été créé. A. Bréhier
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